De la Banque Nationale du Canada

Sur une base désaisonnalisée, les ventes de maisons ont chuté de 5,3 % de juin à juillet, ce qui ramène le niveau des ventes à 12,8 % sous sa moyenne décennale. Il s'agit de la cinquième baisse consécutive pour cet indicateur, les ventes ayant diminué de 31,1 % au total entre février et juillet. Le ralentissement a été généralisé, le nombre de transactions ayant diminué dans les trois quarts des marchés couverts. Nous nous attendons à ce que la modération actuelle des ventes se poursuive, car la Banque du Canada devrait augmenter à nouveau son taux directeur en septembre. La hausse rapide des taux d'intérêt par la banque centrale a certainement un effet psychologique sur les acheteurs qui attendent de voir comment les toux élevés vont se stabiliser avant de passer à l'action.
La hausse des taux d'intérêt semble également avoir un effet sur les vendeurs qui reportent leur décision de vendre à une date ultérieure. En effet, les nouvelles inscriptions ont diminué de 5,3 % entre juin et juillet. Dans l'ensemble, le nombre de mois d'inventaire est passé de 3,1 à 3,4 mois en juillet, soit le niveau le plus élevé depuis deux ans. Sur la base du ratio des inscriptions actives aux ventes les conditions du marché se sont assouplies dans chaque province ou cours du mois, le marché du logement dans l'ensemble du pays étant maintenant sur le point d'indiquer un marché équilibré. Six provinces sur dix sont maintenant en territoire équilibré : La Colombie-Britannique, la Saskatchewan, l'Alberta, le Manitoba, l'Ontario et l'Î.P.E. (la dernière ayant changé de catégorie ce mois-ci). Les autres provinces ont continué d'indiquer des conditions de marché favorables aux vendeurs, principalement en raison du manque d'offre.

En glissement annuel, les ventes de maisons ont diminué de 29,3 % par rapport au second mois de juillet le plus fort de l'histoire l'an dernier. Pour les sept premiers mois de 2022, les ventes cumulées ont diminué de 20,3 % par rapport à la même période en 2021.

Les mises en chantier au Canada ont diminué pour la première fois en trois mois, chutant de 8,3K en juin pour atteindre 273,8K (données désaisonnalisées et annualisées), ce qui est conforme aux attentes du consensus qui prévoyait un résultat de 274K. Compte tenu des prix élevés des produits de base, des pénuries de main-d'oeuvre et des problèmes persistants de la chaîne d'approvisionnement, cette modération des mises en chantier était attendue et devrait se poursuivre au cours des prochains mois. Cependant, avec des permis de construire qui restent élevés et une offre de logements toujours serrée, cette modération devrait se stabiliser à des niveaux qui restent forts sur une base historique.

https://www.bnc.ca/content/dam/bnc/fr/taux-et-analyses/analyse-economique/nouvelles-economiques-suivi-immobilier-residentiel.pdf