Nada Maqsood
LE MARCHÉ CANADIEN DU LOGEMENT et Modifications apportées au taux de référence applicable aux prêts hypothécaires non assurés
2021-05-27
En avril 2021, les ventes de logements au Canada ont marqué une pause : elles ont perdu 12,5 % (en chiffres désaisonnalisés sur un mois) après avoir atteint leur plus haut en mars 2021. Les inscriptions ont emboîté le pas, en cédant 5,4 % (en chiffres désaisonnalisés sur un mois). Si les ventes et les inscriptions ont toutes baissé en avril, le moindre recul des inscriptions est venu abaisser à 75,2 % le ratio national des ventes sur les nouvelles inscriptions par rapport aux résultats sans précédent du début de l’année (qui ont culminé à 91 % en janvier). Bien qu’il s’agisse d’un pas dans la bonne direction sur la voie de l’amélioration de l’équilibre entre l’offre et la demande, ce ratio est toujours nettement supérieur à sa moyenne à long terme de 54,5 %. En raison de ce durcissement chronique du marché du logement, l’indice des prix des propriétés (IPP) MLS composé a gagné 2,4 % (en chiffres désaisonnalisés sur un mois). La progression des prix s’est donc ralentie par rapport aux rythmes constatés dans les deux derniers mois, en raison essentiellement du ralentissement des prix des maisons unifamiliales et des maisons en rangée. Les prix des appartements, qui étaient restés relativement proches des niveaux prépandémiques avant de s’accélérer au début de l’année, ont gardé leur élan en avril.
Durant le mois écoulé, les mouvements des marchés du logement ont continué de se généraliser, au lieu de se limiter à certains marchés, puisque la baisse des ventes s’est étendue à une grande partie du pays.
Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a annoncé qu’à compter du 1er juin, le taux admissible applicable aux prêts hypothécaires non assurés (c.-à-d. les prêts hypothécaires résidentiels assortis d’une mise de fonds d’au moins 20 %) sera le plus élevé entre le taux hypothécaire contractuel majoré de 2 % et 5,25 %.