Numéro de permis de l'agent
M08002513
Numéro de permis de courtage
12131

Dan Burke
Principal Broker
Office:
Téléphone:
Courriel:
Adresse:
473 Notre Dame St., Unit 5, Belle River, Ontario, N0R1A0
Consulter la
liste de partenairesBNC Point de mire BdC : Prudence sur la corde raide de la guerre commerciale
2025-03-14
Détails de la décision sur les taux
- La Banque du Canada a réduit sa cible du taux de financement à un jour de 25 points de base à 2,75 %, en accord avec la quasi-unanimité des analystes et les attentes du marché.
- Il s’agit de la septième réduction du taux de suite, qui porte la baisse cumulative du taux depuis juin 2024 à 225 points de base.
- À 2,75 %, le taux directeur est égal au point médian de la fourchette neutre estimée de la BdC (2,25 % à 3,25 %).
- Le taux cible du financement à un jour de la BdC est maintenant à 175 points de base sous le haut de la fourchette des taux de la Fed (soit l’écart le plus important depuis 1997).
- Comme c’était le cas en janvier, la Banque fixera le taux de dépôt à 5 points de base sous le taux cible (2,70 %). Le taux officiel d’escompte restera à 25 points de base au-dessus du taux cible du financement à un jour (3,00 %).
Communiqué sur les taux et ouverture de la conférence de presse :
- La décision de la réduction de 25 pb était motivée par l’inflation proche de 2 % et « l’incertitude généralisée provoquée par les menaces tarifaires américaines qui changent de jour en jour ». Cela « modère les intentions d’achat des consommateurs et les projets d’embauche et d’investissement des entreprises. » On notera qu’en janvier la Banque avait cité un excédent d’offre dans l’économie comme facteur ayant contribué à la décision de réduire les taux. Il n’y a aucune référence à un excédent d’offre ou à un écart de production aujourd’hui.
- Sans surprise, la Banque n’a pris aucun engagement concernant la trajectoire des taux. Cependant, elle a souligné qu’elle « va aborder avec prudence tout changement futur du taux directeur » et ce, à cause des « pressions à la hausse sur l’inflation causées par les coûts plus élevés, et des pressions à la baisse causées par la demande plus faible ».
- La Banque note que l’économie a commencé l’année 2025 « en bonne posture » avec une croissance du PIB « robuste », plus forte que dans son évaluation antérieure. Cela dit, la croissance au T1 « va probablement ralentir, l’intensification du conflit commercial pesant sur la confiance et l’activité ». La croissance des exportations pourrait cependant être forte parce les importateurs américains ont anticipé leurs achats en prévision de l’imposition de droits de douane.
- Quant au marché du travail, le communiqué relève un raffermissement de l’embauche de novembre à janvier, mais reconnaît que la croissance de l’emploi a stagné en février. Il ajoute qu’il existe des « signes avant-coureurs » indiquant que la montée des tensions commerciales « pourrait entraver » la reprise du marché du travail. Elle constate des « signes de modération » de la croissance des salaires.
- La Banque souligne que l’inflation d’ensemble « reste près de la cible de 2 % ». Le congé de TPS et de TVH a brouillé le portrait de l’inflation, mais la Banque juge que l’inflation devrait se situer autour de 2,5 % après ce congé de taxes. Là encore, le communiqué minimise les mesures d’inflation fondamentale qui dépassent la cible « en raison de la hausse persistante des frais de logement ». La Banque a aussi souligné que les attentes d’inflation à court terme ont augmenté.
- Dans une publication d’accompagnement, la BdC explique « comment les entreprises et les ménages canadiens réagissent au conflit commercial ». Le rapport souligne la prudence des consommateurs dans leurs dépenses (report d’achats importants et augmentation de l’épargne de prévoyance), les inquiétudes pour la sécurité de l’emploi (particulièrement dans les secteurs qui dépendent des exportations aux États-Unis) et les perspectives réservées des entreprises. La BdC précise que les entreprises revoient à la baisse leurs projets d’embauche et d’investissement à cause de l’accroissement de l’incertitude commerciale, alors que les consommateurs et les entreprises s’attendent à des augmentations de prix au cours de la prochaine année. Alors que la déclaration préliminaire à la conférence de presse mentionne que l’effet des droits de douane sur l’activité économique ne s’est en grande partie pas encore manifesté, l’incertitude pèse déjà considérablement sur les intentions des entreprises et des consommateurs.
https://www.bnc.ca/content/dam/bnc/taux-analyses/analyse-eco/point-de-mire-bdc.pdf