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TD Perspectives des marchés provinciaux de l’habitation: Reprise décevante à prévoir pour les ventes au deuxième semestre
2024-07-12
De Services économiques TD
- Comme prévu, le printemps a été calme au chapitre des ventes. Les coûts d’emprunt élevés et l’incertitude de la Banque du Canada ont maintenu les acheteurs sur la touche en mai, si bien que les ventes de propriétés au pays se situent dans la fourchette inférieure d’avant la pandémie de COVID-19. Au Canada, le prix moyen des propriétés a augmenté depuis le début du printemps, mais cela s’explique en grande partie par la vente de propriétés plus chères. En revanche, les prix de référence (une mesure de comparaison plus juste) ont diminué.
- Le marché de la revente devrait encore s’accélérer au deuxième semestre de 2024, même si nous avons revu à la baisse la progression anticipée des ventes et des prix par rapport à nos prévisions de mars. En effet, il est peu probable que les coûts d’emprunt diminuent autant que prévu, une réduction de moins des taux étant attendue de la Banque du Canada cette année. De plus, la banque centrale américaine devrait commencer à réduire son taux directeur à la fin de 2024 plutôt qu’à l’été, ce qui limite les baisses de taux des obligations canadiennes pour le reste de l’année.
- Les prévisions de croissance des ventes et des prix moyens des propriétés au Canada pour 2025 ont toutefois été revues à la hausse, comme la baisse d’activité en 2024 stimule la demande accumulée et que d’autres réductions de taux viendront s’ajouter.
- Nous restons d’avis que les prix afficheront une croissance supérieure dans les Prairies, stimulée par le resserrement des marchés, une démographie historiquement vigoureuse, de bonnes conditions d’abordabilité et un rendement économique supérieur. Par ailleurs, un équilibre relativement serré entre l’offre et la demande devrait maintenir les prix à la hausse au Québec et dans les provinces atlantiques, même si des reculs notables de l’abordabilité empêcheront des gains encore plus importants. La migration interprovinciale a aussi commencé à ralentir dans les provinces atlantiques, ce qui pèse sur l’une des principales sources de demande de propriétés dans la région.
- En Ontario et en Colombie-Britannique, la croissance moyenne des prix des propriétés devrait profiter des plus fortes hausses des ventes au pays, la demande accumulée soutenant une reprise de l’activité par rapport aux faibles niveaux de ces deux marchés. À court terme, la croissance des prix sera freinée par la souplesse des conditions relatives à l’offre et à la demande, bien que des facteurs liés à la composition pourraient exercer un certain contrepoids en Ontario, comme on l’a vu ces derniers mois. Par la suite, les conditions d’abordabilité historiquement difficiles devraient faire plafonner les gains dans les deux régions.