Sur une base désaisonnalisée, les ventes de maisons ont chuté de 8,6 % d'avril à mai, ramenant le niveau des ventes légèrement sous sa moyenne décennale pour la première fois en 24 mois. Cette baisse représente également une troisième diminution consécutive, les ventes ayant enregistré une baisse cumulative de 23,0 % entre février et mai. La tendance à la baisse est maintenant bien établie dans le pays puisque 75% des marchés ont vu leur nombre de transactions diminuer au cours du mois. Nous pensons que cette modération du marché devrait se poursuivre dans les prochains mois, car le resserrement de la politique monétaire devrait pousser les taux variables à la hausse et rendre le test de résistance hypothécaire encore plus mordant pour les acheteurs. En effet, le test de résistance utilise le plus élevé des deux taux suivants : 5,25% ou le taux d'intérêt contractuel +2%. Jusqu'à présent, seuls les clients optant pour un taux fixe devaient se qualifier avec un taux supérieur à 5,25%. Avec la hausse du taux directeur de la Banque du Canada attendue en juillet, la qualification pour un taux variable dépassera également 5,25%, une situation qui devrait refroidir davantage le marché puisque plus de la moitié des nouveaux prêts hypothécaires sont à taux variable.

Selon l'ACI, les nouvelles inscriptions ont augmenté de 4,5 % en mai, la première hausse en trois mois. Avec la réduction des ventes et l'augmentation des nouvelles propriétés à vendre, le nombre de mois d'inventaire est passé de 2,3 à 2,7 en mai, son plus haut niveau depuis juillet 2020. Sur la base du ratio des inscriptions actives aux ventes, les conditions du marché se sont assouplies dans presque toutes les provinces au cours du mois, mais le marché immobilier est resté tendu dans l'ensemble du pays. Il y a maintenant 3 provinces sur 10 en territoire équilibré : la Colombie-Britannique, la Saskatchewan et l'Alberta (cette dernière a changé ce mois-ci). Les autres ont continué d'indiquer des conditions de marché favorables aux vendeurs, principalement en raison du manque d'offre.

En glissement annuel, les ventes de logements ont chuté de 21,7 % par rapport au mois de mai le plus fort enregistré en 2021. Pour les cinq premiers mois de 2022, les ventes cumulées ont diminué de 17,8 % par rapport à la même période en 2021.

Les mises en chantier au Canada ont augmenté pour un deuxième mois consécutif de 21,SK en mai pour atteindre 287,3 K (données corrigées des variations saisonnières et annualisées). soit le chiffre le plus élevé depuis novembre 2021 (305,9 K). Les mises en chantier ont été bien supérieures au consensus qui prévoyait une impression de 255K en mai, tandis que les permis de construire sont restés élevés sur une base historique et que l'offre de logements continue d'être serrée. Avec la hausse des taux d'intérêt et la baisse de la demande sur le marché de la revente, nous nous attendons à ce que les mises en chantier se modèrent également au cours de l'année à venir.

L'indice composite national de prix de maison Teranet-Banque Nationale a augmenté de 2,0 % en avril par rapport à mars et après correction des variations saisonnières. D'une année à l'autre, le prix des maisons a augmenté de 18,8 % en avril. Dix des 11 marchés de l'indice composite étaient en hausse au cours du mois, Edmonton faisant exception.

Source: https://www.bnc.ca/content/dam/bnc/fr/taux-et-analyses/analyse-economique/nouvelles-economiques-suivi-immobilier-residentiel.pdf