De la Banque Nationale du Canada

Sur une base désaisonnalisée, les ventes de maisons ont chuté de 5,6 % de mai à juin, ce qui ramène le niveau des ventes à 7,0 % sous sa moyenne décennale. Il s'agit de la quatrième baisse consécutive pour cet indicateur, les ventes ayant diminué de 26,8 % au total entre février et juin. Le ralentissement a été généralisé, le nombre de transactions ayant diminué dans les trois quarts des marchés couverts. Nous nous attendons à ce que la modération actuelle des ventes se poursuive, car la Banque du Canada vient d'annoncer une hausse des taux de 1 % cette semaine et d'autres hausses de taux sont attendues d'ici la fin de l'année. Maintenant que les taux d'intérêt des prêts hypothécaires à taux variable sont généralement supérieurs à 4 %, les acheteurs doivent maintenant se qualifier pour le test de résistance avec un taux hypothécaire de +2 % au lieu d'un taux de 5,25 %, ce qui ajoutera un frein au marché. La hausse rapide des taux d'intérêt par la banque centrale a certainement un effet psychologique sur les acheteurs qui attendent de voir comment les taux élevés vont se stabiliser avant de passer à l'action.

Selon l'ACI, les nouvelles inscriptions ont augmenté de 4,1 % en juin, soit une deuxième hausse mensuelle consécutive. Avec la réduction des ventes et l'augmentation des nouvelles propriétés à vendre, le nombre de mois d'inventaire est passé de 2,7 à 3,1 mois en juin, le niveau le plus élevé en deux ans. Sur la base du ratio des inscriptions actives aux ventes les conditions du marché se sont assouplies dans chaque province au cours du mois, mais le marché du logement est resté tendu dans l'ensemble du pays. Cinq provinces sur dix sont maintenant en territoire équilibré : La Colombie-Britannique, la Saskatchewan, l'Alberta, le Manitoba et l'Ontario (les deux dernières ayant changé de catégorie ce mois-ci). Les autres provinces ont continué d'indiquer des conditions de marché favorables aux vendeurs, principalement en raison du manque d'offre.

En glissement annuel, les ventes de maisons ont diminué de 23,9 % par rapport au mois de juin le plus fort de l'histoire l'an dernier. Pour le premier semestre de 2022, les ventes cumulées ont diminué de 18,9 % par rapport à la même période en 2021.

Les mises en chantier au Canada ont augmenté pour un deuxième mois consécutif de 21,SK en mai pour atteindre 287,3 K (données corrigées des variations saisonnières et annualisées), soit le chiffre le plus élevé depuis novembre 2027 (305,9 K). Les mises en chantier ont été bien supérieures au consensus qui prévoyait une impression de 255K en mai, tandis que les permis de construire sont restés élevés sur une base historique et que l'offre de logements continue d'être serrée. Avec la hausse des taux d'intérêt et la baisse de la demande sur le marché de la revente, nous nous attendons à ce que les mises en chantier se modèrent également au cours de l'année à venir. Les données sur les mises en chantier en juin seront publiées le 18 juillet.

L'indice composite national de prix de maison Teranet-Banque Nationale a augmenté de 1,6 % en mai par rapport à avril et après correction des variations saisonnières. Dix des 11 marchés de l'indice composite étaient en hausse au cours du mois, Edmonton faisant exception. D'une année à l'autre, le prix des maisons a augmenté de 78,3 % en mai. L'IPM Teranet-Banque Nationale de mai sera publié le 20 juillet.

Source: https://www.bnc.ca/content/dam/bnc/fr/taux-et-analyses/analyse-economique/nouvelles-economiques-suivi-immobilier-residentiel.pdf