Dan Burke
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liste de partenairesLes taux continueront de baisser (si les dépenses ne rebondissent pas) : Tableaux des prévisions de la Banque Scotia
2024-09-13
De la Banque Scotia
- La Banque du Canada et la Réserve fédérale devraient abaisser leur taux directeur à chacune de leurs réunions d’ici la fin de l’année et longtemps en 2025.
- La croissance se ralentit à l’heure où l’impact du durcissement passé se fait sentir. Or, nous nous attendons à ce que l’activité économique se raffermisse peu à peu à mesure que les taux directeurs baisseront. Il semble qu’à ce stade, les banquiers centraux nord‑américains aient réussi un atterrissage en douceur.
- Les risques de hausses potentielles des dépenses des ménages continuent de nous inquiéter, compte tenu des taux d’épargne élevés et des économies cumulées, de la forte croissance des revenus, de l’écart abyssal entre l’offre et la demande sur le marché du logement et de la croissance démographique sans précédent. Nous supposons que les dépenses s’amélioreront peu à peu. Or, un rebond plus important ou plus fulgurant des dépenses pourrait mettre en péril les baisses de taux de la Banque du Canada au milieu de 2025.
- La mise en garde habituelle s’impose : les résultats de l’élection américaine pourraient donner lieu à d’importants changements dans ces prévisions.
La voie à suivre pour les taux d’intérêt devient de plus en plus claire. Puisque l’inflation et la croissance s’essoufflent, en partie à cause des impacts décalés de la politique monétaire, les banquiers centraux du Canada et des États‑Unis paraissent confiants dans leur évaluation : les taux d’intérêt baisseront substantiellement dans les prochains mois. La grande question sur les taux directeurs porte sur le rythme de baisses des taux, et non sur la question de savoir si les taux sont appelés à baisser. Il est essentiel, dans cette évaluation, d’avoir une idée de la dynamique de la croissance, de l’inflation et des risques dans un cas comme dans l’autre. Même si la croissance fléchit dans ces deux pays, nous croyons que leur économie atterrit en douceur et n’obligera pas les banques centrales à intervenir d’urgence pour étayer la croissance. C’est pourquoi nous nous attendons à ce que les baisses se déroulent peu à peu au Canada et aux États-Unis : nous prévoyons deux autres baisses au Canada cette année et trois aux États-Unis. Il existe une multitude de risques, et même si les marchés et la plupart des économistes semblent prioriser les risques de baisse pour les prévisions et les taux d’intérêt, nous continuons de croire que les risques de hausse sont considérables dans les deux cas.