De la Banque Nationale du Canada

T2 2024 a marqué une deuxième amélioration, quoique moins importante, de l'accessibilité. L'amélioration a été relativement généralisée, huit des dix marchés couverts ayant enregistré une baisse des paiements hypothécaires en pourcentage du revenu (MPPI). L'amélioration la plus significative s'est produite à Hamilton, où une baisse du prix des maisons s'est ajoutée à la tendance générale de baisse des taux d'intérêt et d'augmentation des revenus. En revanche, à Edmonton et à Calgary, la hausse des prix de l'immobilier a largement compensé tout allégement. Dans l'ensemble, l'indice composite s'est amélioré, les prix légèrement plus élevés ne suffisant pas à compenser la baisse des taux d'intérêt hypothécaires et l'augmentation des revenus. Le marché du logement reste néanmoins inabordable, la dernière progression portant l'IPPI à 57,9 %. À l'avenir, la baisse des taux d'intérêt hypothécaires sera probablement le principal moteur de l'amélioration de l'accessibilité. Jusqu'à présent, la baisse des taux d'intérêt hypothécaires a été précipitée par les attentes de réductions de taux et la matérialisation de l'assouplissement par la Banque du Canada. Compte tenu de la détérioration des perspectives de croissance et de l'affaiblissement de l'inflation et du marché du travail, nous prévoyons un nouvel assouplissement de la banque centrale de 150 points de base au cours des 12 prochains mois. Bien que le taux directeur et les taux d'intérêt hypothécaires ne soient pas toujours en phase, cette évolution permettrait d'alléger considérablement la charge financière. Aux niveaux actuels des revenus et des prix de l'immobilier, elle ramènerait l'accessibilité à mi-chemin des niveaux d'avant la pandémie. li existe toutefois un risque que la baisse des taux d'intérêt fasse grimper les prix des logements, surtout si l'on tient compte de l'explosion démographique actuelle. Cela dit, entre le choc des paiements liés aux renouvellements à venir et la hausse du taux de chômage, nous ne nous attendons pas à ce que les prix de l'immobilier soient très vigoureux au cours des 12 prochains mois.

FAITS SAILLANTS

• L'accessibilité du logement au Canada a connu une deuxième amélioration consécutive au deuxième trimestre de l'année 24. Le paiement hypothécaire d'un logement représentatif en pourcentage du revenu (MPPI) a baissé de 1,1 point de pourcentage. Les prix désaisonnalisés des maisons ont augmenté de 0,4 % au T2'24 par rapport au T1'24; le taux hypothécaire de référence (terme de S ans) a diminué de 11 points de base, tandis que le revenu médian des ménages a augmenté de 1,2 %.
• L'accessibilité s'est améliorée dans 8 des 10 marchés couverts au T2. Sur une échelle mobile des marchés, de la meilleure progression à la moins bonne : Hamilton, Toronto, Victoria, Ottawa-Gatineau, Vancouver, Québec, Montréal, Winnipeg. En revanche, la situation s'est détériorée à Edmonton et à Calgary. À l'échelle nationale, l'accessibilité s'est améliorée de 1,1 point de pourcentage dans le segment des logements en copropriété et dans celui des logements noncondo.

https://www.bnc.ca/content/dam/bnc/taux-analyses/analyse-eco/logement/abordabilite-logement.pdf